L'action de ce nouveau thriller se situe 10 ans après "la chute", dans l'arrière pays australien sous le choc de l'effondrement de l'économie mondiale. Ca n'est pas "Mad Max" ou un de ces films post-apocalyptiques qu'on voit de plus en plus au cinéma ou à la télévision. L'anarchie est totale, les gens survivent à peine, mais il y a un semblant d'organisation dans le monde. Le scénario est centré sur le duo improbable que forment Eric (Guy Pearce) et Rey (Robert Pattinson). Le premier tente de récupérer sa voiture auprès du frère du second pour des raisons qui ne sont révélées qu'au moment de la scène finale du film. C'est un film sombre, dur avec des décors stellaires et une véritable implication de la part des deux acteurs principaux. Plus important encore, pour son deuxième film, Michôd n'est pas tombé dans la facilité.
Le réalisateur âgé de 41 ans avait travaillé avec Pearce dans "Animal Kingdom", et avec Joel Edgerton, co-auteur, il a créé Eric en pensant à lui. Pour Pattinson, ce fût une autre histoire. Michôd a rencontré l'acteur avant que ne soit décidé qu'il ferait "The Rover" et il dit l'avoir immédiatement apprécié.
"Je l'ai trouvé vraiment charmant et j'ai adoré son énergie physique et il était intelligent et avait un visage merveilleusement ouvert" se souvient Michôd. "Quand est venu le moment de commencer les essais pour le personnage, je savais que je voulais le voir, mais je ne savais pas ce qu'il était capable de faire. Je pense qu'il savait pertinemment que bon nombre de personnes ignoraient ce dont il était capable et il était vraiment désireux de travailler et de travailler dur. Mais très vite, quand il est venu faire les essais, j'ai vu tout son talent qu'il n'avait tout simplement pas été en mesure de montrer".
Ces instincts se sont avérés payants. Le travail de Robert Pattinson est clairement le meilleur de sa carrière, il a fait en sorte que le Rey à l'écran ne soit pas Pattison jouant "Robert Pattinson". Une partie du public, cependant, sera surprise de voir le Britannique jouer un Américain dans ce rôle. Le côté avantageux pour le box office est d'avoir des personnages américains, mais Michôd dit qu'il était plus important que "The Rover" donne le sentiment d'être vaguement international.
"J'ai eu le sentiment qu'un certain nombre d'Américains participeraient à la création de ce monde issu d'une sorte de crise économique mondiale, que les gens se déplaceraient partout ou feraient ce que des personnes ont fait pendant des siècles" explique Michôd. "Si on se souvient de l'or australien et des ruées vers l'or aux Etats Unis au 19ème siècle, il y avait des gens qui venaient de partout dans le monde, de Chine et d'Europe, des quatre coins de la planète, pour essayer de gagner tout juste de quoi vivre".
Pearce ne recevra probablement pas les honneurs qu'il mérite pour son travail dans ce film, mais c'est une autre performance quatre étoiles à ajouter à un CV qui compte déjà d'excellents rôles tels que ceux dans "LA Confidential", "Memento", "The Proposition", "le Discours d'un roi", "Prométhée" et le fameux "Animal Kingdom". La concentration de Pearce est des plus remarquables quand vous réalisez que, le visage couvert de mouches, scène après scène, il reste impassible.
"Il était ravi d'en avoir plein la figure" plaisante Michôd. "Le seul moment où il a réagi, c'est quand il en a eu dans l'oeil. Il en a même eu dans le nez".
Michôd va passer le prochain mois à faire la promotion de "The Rover" un peu partout aux États-Unis.
Source : Hitfix - Traduction RP France
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