vendredi 4 juillet 2014

Interview de Robert Pattinson dans Little White Lies Magazine - Traduction

Traduction des citations de Robert Pattinson

"The Rover est un film qui suscite sans aucun doute l'angoisse. La première chose qui m'a parlé était purement stylistique. J'ai aimé la précision de l'écriture et l'histoire sans concession. C'était tellement original, rien qu'à la lecture du scénario".

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"Je me suis intéressé à cette dynamique relationnelle lorsqu'un mari bat sa femme et cette dernière revient sans cesse. Pire le mari est, plus la femme pense qu'il l'aime. Il y avait des scènes où je tentais de flirter avec Guy (Pearce). Il ne s'en rendait pas compte. David (Michôd) non plus. J'ai dit à la moitié du tournage : 'Vous savez que je joue ça comme une histoire d'amour ?' Dans une scène, quand il me donne un coup de pied, j'ai essayé de lui mettre la main au short... Ca a été coupé au montage".

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"J'ai trouvé vraiment amusant d'être au milieu de nulle part. Toute l'équipe restait au même endroit avec les acteurs. Ca n'arrive jamais habituellement. En tant qu'acteur, vous vous retrouvez habituellement dans une ville inconnue. Tout le monde étant du coin, ils rentrent tous chez eux et vous vous retrouvez à l'hôtel et c'est chiant. Mais là, j'ai pu passer du temps avec tout le monde. C'était incroyable. J'ai passé de bons moments".

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"Rey a passé toute sa vie à essayer de se cacher, à se replier sur lui-même. Il ne veut pas vraiment se faire entendre des autres. J'ai pensé à ces petits chiens, un peu ennuyeux, que les gens repoussent sans cesse. Il passe son temps à courir après les gens. Il ne s'est pas du tout endurci. C'est un gamin mollasson qui n'est pas coordonné. C'est inspiré de mon cousin".

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"Je m'amusais bien au début quand je faisais des interviews. Je n'avais pas réalisé que tout le monde allait les lire, ça n'était pas le moins du monde sérieux. J'essayais surtout de raconter des blagues. Et puis je me suis rendu compte que les gens s'en souvenaient, que c'était écrit noir sur blanc et qu'ils vous en reparlaient. Du coup, vous commencez à vous fermer. Vous ne voulez pas que les gens puissent savoir qui vous êtes. C'est la pire chose qui puisse arriver à un acteur. Ce n'est pas tant le fait qu'ils puissent savoir qui vous êtes, c'est plutôt l'idée que les gens se font de vous. A mes débuts, j'ai eu beaucoup de problèmes avec des gens qui pensaient : 'Oh, c'est juste un gamin tout droit sorti d'une école privée'. A cause de ça, personne ne voulait me donner aucun rôle. Maintenant les gens ne pensent même plus que je suis anglais. C'est le passif Twilight. Je commence tout juste à me sortir de tout cela maintenant, après avoir été pendant quatre ans un personnage public".

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"J'essaye de refaire ma collection de DVD à l'époque de mes 17 ans. J'ai ma liste de 20 réalisateurs. J'en ai barré à peu près 9 entre cette année et l'année dernière, je veux encore... Qui je veux ? Paul Thomas Anderson, pour faire comme tout le monde. Jacques Audiard. Alfonso Cuaron. Je veux faire un film de Godard. Cette année, je fais aussi un film avec Hamony Korine et un avec James Gray".

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"C'est fou parce qu'il (NDT : Werner Herzog) a écrit le script ainsi et c'est l'un des scripts les plus difficiles que j'ai jamais lu. Je me souviens de ma première scène avec Nicole Kidman (qui joue Gertrude Bell), c'est au sujet de la situation politique en Turquie. Werner est venu vers moi et il a dit: 'Cette réplique est une blague ! Dis la comme si tu racontais une blague !' Et je me suis dit : 'Quoi ?! De quoi tu parles ?' Et il est reparti en disant : 'C'est drôle, c'est drôle'. Nicole a dit : 'Bonne chance'. Mais Werner est génial. Il est exactement tel que vous l'imaginez. Il sait plein de choses étonnantes. Quelque soit le sujet, il a une histoire vue de l'intérieur. Il a totalement confiance en lui et je pense que c'est de là que vient toute sa créativité. Il croit en lui-même à 100%, un peu comme David Cronenberg. Du coup ça vous met à l'aise pour répondre : 'Ok, je vais faire ce que tu dis'".

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"Cosmopolis a vraiment tout changé pour moi".

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"Pour ce qui est de mes goûts musicaux, je n'ai pas beaucoup changé et je ne sais pas pourquoi. J'ai découvert quelques nouveaux artistes récemment, mais c'est bizarre comment vous pouvez cesser d'écouter de la musique parfois. Je ne sais pas. Je suis en train d'y revenir maintenant. J'avais l'habitude de toujours écouter de la musique quand j'étais sur un tournage et je m'en servais pour l'inspiration et je ne le fais plus maintenant. J'écoute du rap tout le temps".

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"Je n'avais jamais entendu cette chanson (NDT : "Pretty Girl Rock") avant que David (Michôd) ne me la fasse écouter. J'aime l'idée que Rey connaisse toutes les paroles. C'était vraiment très gênant de passer du temps assis à l'écouter constamment. Je suis vraiment nul pour ce qui est de retenir les paroles. Je me la passais en boucle dans ma chambre d'hôtel. Le titre est tellement accrocheur que je n'arrêtais pas de le chanter".

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LWLies : Qu'aimez-vous dans le cinéma ?

Robert Pattinson : La première fois que j'ai réalisé que je voulais vraiment faire ce métier, je me souviens, c'est quand j'ai regardé "Vol au dessus d'un nid de coucou" et après ça, je voulais être ce personnage. Faire semblant d'être autre chose vous donne confiance, même si c'est une confiance factice et que cela ne dure qu'une seconde. Je pense que ça reste en vous par la suite. Je me souviens de ce film et "Orange Mécanique". Ces deux films m'ont donné le même sentiment. J'étais très timide quand j'étais enfant. Suite à ce film (NDT : "Vol au dessus d'un nid de coucou"), bizarrement, je me suis "déguisé" comme le personnage principal, Randle McMurphy (NDT : interprété par Jack Nicholson).

Traduction : RP France

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